Les enjeux de l'EPR

L'étude de trois aspects du nouveau réacteur nucléaire EPR : physique, économique et social, nous a permis de remarquer que ce projet européen apparaît plus comme une fausse alternative énergétique qu'une réelle avancée technique, même si quelques points positifs subsistent.

Tout d'abord, toutes les nouvelles technologies nucléaire y sont présentes, ce qui accroît sa sécurité, sa productivité, et donc les bénéfices que les Etats et les entreprises propriétaires pourront en tirer. S'ajoute à cela des possibilités d'exportation.

Face à cela, les constructions des différents EPR prévus ont été énormément retardées pour des problèmes techniques. Il semblerait qu'AREVA ne puisse pas assumer la construction de ce réacteur qu'elle a développé. Des milliards d'euros ont été investis dans ce projet, argent qui n'ira donc pas dans la recherche et le développement d'énergies renouvelables.

Celles-ci étant justement à la mode, les Etats hésitent à accepter la construction sur leurs territoires de réacteurs nucléaires, ce qui freine beaucoup la formation d'un réel marché pour ce nouveau réacteur.

En effet, l'EPR reste un réacteur utilisant la fission pour produire de l'énergie, il produit donc des déchets radioactifs à long terme. Même si c'est une solution qui ne produit que peu de CO₂, ce n'est pas la meilleure.

Dernier argument majeur : comme le pétrole, l'uranium est une ressource épuisable. Des chercheurs considèrent qu'en 2025, il n'y aura plus assez d'uranium pour poursuivre une production d'énergie nécéssitant ce combustible. Ce n'est donc pas un investissement réellement intéressant, à long terme.

L'EPR, mais aussi tous les réacteurs à fission ne sont pas des moyens de production d'énergie suffisamment propres pour l'environnement, et risquent de ne plus être suffisament rentables. La recherche doit donc s'accentuer plus sur les énergies renouvelables, et sur l'ITER, le réacteur à fusion, qui ne produira pas de déchets dangereux. Il reste donc à trouver un moyen de produire de l'hydrogène pour le faire fonctionner et un matériaux pouvant conserver la réaction. C'est un sujet qui demande encore beaucoup de travail.