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Terines parisiennes. Par les élèves de seconde 4

A partir de leur tentative d’épuisement de la place Saint-Sulpice (voir article précédent !), les élèves de seconde 4 ont écrit des terines. Pour comprendre ce qu’est une terine, vous pouvez aller voir là :
http://www.oulipo.net/contraintes/d...

A Paris il y a des pigeons
Qui n’ont pas l’air d’avoir froid
Et qui montent dans les arbres.

A Paris on trouve peu d’arbres
Mais assez pour les pigeons
Qui survivent dans cet hiver vraiment très froid.

A Paris il fait si froid
Que seuls résistent les arbres
Et les pigeons.

Corentin

Entre deux arbres
Des mères accompagnées de leurs enfants occupent des bancs
Leurs bambins, eux, sont attirés par l’eau gelée de cette fontaine

Des pigeons s’aventurent sur cette même fontaine
Ayant pris l’initiative de quitter leurs arbres
Ne craignant plus les enfants, quant à eux, perchés sur leurs bancs

Des amoureux occupent d’autres bancs
Heureux avec leurs regards vides vers cette fontaine
A l’ombre des arbres

Romain

Petite, le monde était doré.
Je savais bien qu’un jour je serais grande
Et ma vision serait nouvelle.

Et quand j’ai été grande,
confrontée à cette vie effectivement nouvelle
Il n’y avait plus que l’argent de doré.

Ma lassitude est aussi nouvelle
J’ai beau pouvoir porter des chaussures dorées
comme j’en rêvais, je ne veux plus être grande.

Juliette

Entre quelques grêlons
Le temps des cerises n’est que neige
Et tout se transforme en eau

Esprit de bohème sous la neige
La fontaine n’a plus d’eau
Le son des beaux grêlons

Me change au son de l’eau
Oublions les grêlons
Et que tout se recouvre de neige

Pauline

Si on veut un bon chien,
Celui-ci ne doit pas mordre ;
Ainsi heureux sera son maître.

Mais un chien ne peut ne pas mordre,
Car c’est une bête car c’est un chien.
Le danger arrivant, l’instinct ordonne « tu dois mordre ».

Mais doit-on-lui reprocher de mordre ?
Car un chien obéissant, défend son maître.
Alors est ce qu’on veut vraiment un bon chien ?

Laura

Ah que j’aime tes babouches
Car quand tu te balades en mocassins
J’ai l’impression que tu es en chaussons

Pourquoi es-tu en chaussons ?
Ne préfères-tu pas les babouches ?
Ou encore les mocassins ?

Je n’ai que des vues sur tes mocassins !
Car ta tête me fait penser à un chausson,
Que l’on vient de transformer en babouche !

Léo

Aujourd’hui c’est le premier jour de l’Automne,
Et je ne sais pas pourquoi, je me sens petite,
Mais avec toi, nous rêvons au bord de la fontaine,
Les pieds dans l’eau glacée de la fontaine,
Que ce sera le plus beau des Automnes,
Ce dont je rêve depuis toute petite.
Et même si depuis ce temps je ne suis plus petite,
Je saute à pieds joints dans cette fontaine,
En t’éclaboussant ce jour d’Automne

Angèle

Pour le bon fonctionnement d’un bateau
Il lui faut une voile
Et bien sur la mer.

Peu importe la mer
Elle n’a pas besoin de bateau
Et pour bouger elle n’a pas besoin de voile.

Quand on voit une voile
Alors que le gris du ciel se reflète dans la mer
Il y a toujours un appel d’un bateau.

Arnaud

Il a mis son chapeau
Qui n’était pas pointu
Mais n’était pas non plus melon

Il a mis ses chaussures pointues
Qui étaient presque aussi grosses que des melons
Et où était dessiné un petit chapeau

Il a pris son petit melon
Qu’il a déposé dans son chapeau
Il avait l’air coincé, voire pointu

Florina

Dans Paris,
On peut voir plein de bâtiments,
Et aussi beaucoup d’immeubles.

A Poitiers, il y a beaucoup de bâtiments,
Mais il y en a plus à Paris,
De même pour les immeubles.

Des bâtiments,
On peut en voir à Paris,
Mais aussi des immeubles.

Adrien

Lorsque j’ai vu tes lunettes
j’ai cru voir des loupes
mais c’était tes jumelles

Mais j’adore tes jumelles
Elle sont comme des loupes
mais ce ne sont pas de bonnes lunettes

Je n’aime pas tes loupes
Elle ressemble à des jumelles
plus qu’à des lunettes

Alexandre

Les guirlandes décorent le sapin,
Le sapin décore la rue,
Mais les guirlandes décorent aussi la rue.

Rouge est la couleur des guirlandes,
Vert celle du sapin,
Et gris celle de la rue.

Chaos est synonyme de rue,
Bagatelle est celui des guirlandes,
Et vie est celui du sapin.

Mattéo